Un vestige ferroviaire du XIXème siècle découvert sur les bords du Furan
En 2019, un rail de 200 ans, témoin historique de la première ligne de chemin de fer continental, était trouvé sur les bords du Furan. Cette découverte fortuite,
fait écho à l'ouverture prochaine du centre d’interprétation de la première ligne de chemin de fer, baptisé l’Aventure du train.
Le partage de la découverte
En se promenant sur son terrain le long du Furan, Georges Michel, habitant de Saint-Just-Saint-Rambert, ne se doutait pas qu’il allait tomber sur un trésor de près de 200 ans. Lorsqu’il réalise qu’il s’agit d’un rail de la première ligne, ce passionné d’histoire ferroviaire saisit immédiatement l’ampleur de sa trouvaille. Il contacte alors le président des Amis du vieux Bouthéon, Jean-Paul Bruel, qui partage aussitôt la nouvelle avec le directeur du Château de Bouthéon, Olivier Rousseau. Ce dernier confirmera alors tout l’intérêt de cette pièce remarquable pour les collections patrimoniales de la commune.
Un peu d’histoire
Ce rail d’une taille d’un mètre vingt a été réalisé en fonte, d’apparence semblable à un ventre de poisson. À l’époque, il était fixé sur des dés en pierre et non des traverses en bois. Utilisé dès 1827 à l’ouverture de la ligne reliant Saint-Étienne-Pont-de-l’Âne à Andrézieux-Port, cet élément de voie à la forme particulière laisse place, dix ans plus tard, à des bandes en fer laminé plus classiques atteignant 5 mètres.
Bien que très corrodé, le matériau de ce vestige est stable, selon un diagnostic réalisé par une spécialiste lyonnaise. Le rail peut être conservé et présenté en l’état ou bien nettoyé par un restaurateur professionnel pour mettre à jour la surface métallique d’origine.
Remise officielle du vestige
Début janvier 2020, l’assemblée générale des Amis du vieux Bouthéon a été le moment propice pour présenter le rail sur des supports d’origine. Il a été remis officiellement au Maire Jean-Claude Schalk, afin d’être exposé et accessible au grand public. Avec la création de L’Aventure du train, ce rail ne pouvait donc trouver meilleur écrin qu’un site retraçant l’histoire de la première ligne de chemin de fer du continent.